Touche pas à mon pod’
La journée internationale du podenco tombe en même temps que la fête du travail. Ironie du calendrier ? Consultons le profil de ce bel inconnu pour en avoir le cœur net.
Avec sa silhouette gracile on pourrait le penser délicat. Pourtant, il bosse dur et depuis très longtemps : il descend en ligne directe du Tesem, le lévrier des pharaons. À l’époque où les Phéniciens ont commencé à les importer à Ibiza, les ancêtres du podenco étaient considérés comme des créatures rares et précieuses, de prestigieux cadeaux offerts à des personnes importantes.
Aujourd’hui en Espagne, les podencos sont principalement utilisés pour la chasse. Utilisés est bien le mot qui convient, puisqu’ils n’ont pas droit à la retraite : au moindre signe de baisse de rendement ou l’âge venant, les chasseurs les jettent comme des objets usagés. Je vous passe le couplet sur les tortures qui leur sont souvent infligées, ça vous rendrait malades et ce n’est pas le but.
Ils ont pourtant beaucoup à offrir à qui sait prendre le temps de les apprécier : loyaux, joyeux, joueurs, ils ont constamment le sourire aux lèvres. Très actifs à l’extérieur, ils adorent se prélasser tranquillement sur un coussin à peine rentrés à la maison. Ils sont espiègles, câlins et en général pas très portés sur la bagarre avec leurs congénères. Il existe différents types de podencos : l’Ibicenco, l’Andalou, le Canario et le Maneto, qui ont en commun leurs incroyables oreilles en forme de feuilles de catalpa.
Les pod’s, comme les appellent affectueusement leurs adeptes, méritent qu’on apprenne à les connaître. Profitons de la fête du travail pour nous mettre au boulot !